Que faire en cas de blessure

Même quand toutes les précautions ont été prises, que l’équipement approprié a été porté et que les règles ont été suivies, il y aura probablement des moments où des blessures surviendront. Pour réduire le risque de réaction excessive ou insuffisante, nous encourageons fortement les instructeurs et les mentors à détenir un certificat de secourisme valide et, au minimum, à mettre en place un plan d’action d’urgence spécifique à l’organisme. Il est essentiel que nous soyons préparés, calmes et capables de réagir de manière appropriée à toute situation d’urgence.

RÉPONSE CONTRE. RÉACTION

Même quand toutes les précautions ont été prises, que l’équipement approprié a été porté et que les règles ont été suivies, il y aura probablement des moments où des blessures surviendront. Pour réduire le risque de réaction excessive ou insuffisante, nous encourageons fortement les instructeurs et les mentors à détenir un certificat de secourisme valide et, au minimum, à mettre en place un plan d’action d’urgence spécifique à l’organisme. Il est essentiel que nous soyons préparés, calmes et capables de réagir de manière appropriée à toute situation d’urgence.

La plupart des blessures de skateboard ne sont pas de nature grave. Il est préférable de prendre un moment pour observer le participant avant de se précipiter vers lui : la réponse vs la réaction est un concept important à prendre en compte. Le skateboard implique en grande partie l’échec comme voie vers le succès. Donner aux participants les moyens de surmonter ces échecs et d’en tirer des leçons renforce la résilience et augmente la confiance. Quand la réaction d’un(e) entraîneur(e) ou d’un(e) soignant(e) empreinte de panique ou d’anxiété, cela peut avoir pour effet d’ajouter un stress supplémentaire au (ou à la) participant(e), imposant ainsi un sentiment de peur indue chez le nouveau ou la nouvelle planchiste.

Cela dit, l’entraîneur(e) est responsable d’évaluer avec précision toute blessure, qu’elle paraisse grave ou non. Certains planchistes permettront à leur détermination d’affecter leur prise de décisions, tandis que d’autres se découragent rapidement. Il est important d’écouter notre corps en cas de traumatisme physique. Les entraîneurs doivent mettre à profit leur expérience pour aider à prendre cette décision avec les planchistes à leur charge.

Quelle que soit la nature de la blessure, la réponse doit être calme. Cependant, cela est crucial dans le cas d’une blessure plus grave. En plus de fournir une aide physique ou de contacter les SMU, l’entraîneur(e) doit aider le (ou la) participant(e) blessé(e) à gérer sa détresse émotionnelle. Cela peut être fait en reconnaissant la blessure avec empathie. Encourager les respirations profondes et rassurer la personne blessée en lui disant qu’elle ira bien peut aussi aider, mais il suffit souvent d’être présent.

 

QUELQUE CHOSE À CONSIDÉRER

DÉPLACER PRÉMATURÉMENT UN(E) PLANCHISTE BLESSÉ(E) PEUT CAUSER D’AUTRES BLESSURES ET DES DOMMAES PERMANENTS.


 

Le rôle principal de l’entraîneur(e) / premier intervenant en cas de blessure évidente est l’évaluation immédiate du blessé et les soins immédiats. Dans un premier temps, nous devons nous assurer que la zone est exempte de risques supplémentaires (planchistes actifs, planches au sol, obstacles mobiles, spectateurs ou intervenants non formés, etc.). Le (ou la) planchiste blessé(e) doit rester immobile et communiquer avec le répondant; une évaluation précise doit être faite avant toute intervention.

N’oubliez pas de prendre votre temps. Encouragez le (ou la) planchiste à se donner le temps de récupérer afin d’évaluer pleinement l’étendue de la blessure. Certains planchistes voudront peut-être reprendre immédiatement l’action quand il n’est pas sécuritaire de le faire.

Si la blessure est jugée grave et ne peut être traitée par un(e) secouriste certifié(e) et/ou un(e) soignant(e) sur place, ou si une blessure au cou ou à la tête est suspectée :

  • Appelez les services d’urgence (911) – indiquez le nom, l’adresse, le numéro de téléphone, l’état de la personne blessée, les premiers soins dispensés, l’itinéraire spécifique et d’autres informations sur demande
  • Assurez-vous que la voie est libre pour permettre aux SMU d’atteindre la personne
  • Assurez-vous que la personne est à l’aise, mais ne bouge pas avant l’arrivée des SMU
  • Désignez une personne pour « repérer » les SMU et les diriger vers la scène
  • Limitez l’accès à la scène aux secouristes et éloignez les passants de la zone

Pour assurer l’efficacité de ces concepts, nous recommandons à chaque instructeur, organisation et équipe de mettre en place un plan d’action d’urgence détaillé qui est examiné et mis en pratique régulièrement.


Un skateboarder dévale une rampe de 8 marches d'escalier dans un skatepark alors qu'il porte un casque

Après s’être assuré que l’environnement est exempt de dangers supplémentaires, il est temps de communiquer avec la personne. Quelques exemples de questions à l’intention du (ou de la) planchiste blessé(e) :

  • T’es-tu cogné la tête? (si c’est le cas, consultez le protocole de gestion des commotions cérébrales inclus dans la section suivante de ce module)
  • Que s’est-il passé?
  • Peux-tu me dire où tu as mal?
  • La douleur est-elle brûlante, écrasante, intense, douloureuse ou vive?
  • Saignes-tu?
  • As-tu peur de bouger la partie de ton corps blessée?
  • Évalue la douleur sur une échelle de 1 à 10
  • As-tu d’autres problèmes de santé?


 

Skater portant un casque flottant sur un gros frontside indy grab dans la partie profonde d'un bowl

Pour approfondir ces concepts, nous recommandons que chaque instructeur, organisation et équipe dispose d’un plan d’action d’urgence détaillé, revu et mis en pratique régulièrement.

 

Les entraîneurs, les pairs, les enseignants et les parents / tuteurs doivent surveiller les symptômes suivants chez la personne blessée après une chute importante ou un traumatisme crânien :

  • Maux de tête ou pression à la tête
  • Étourdissements
  • Nausée et/ou vomissement
  • Sensibilité à la lumière ou au bruit
  • Problèmes d’équilibre
  • Fatigue ou manque d’énergie
  • Ne pense pas clairement
  • Impression de ralentissement
  • Facilement irrité(e) ou contrarié(e)
  • Sentiments de tristesse inhabituels
  • Nervosité ou anxiété
  • Changement des habitudes de sommeil
  • Difficulté à s’endormir
  • Difficulté à se réveiller
  • Difficulté à faire la mise au point de la vue
  • Difficulté à assimiler de nouvelles informations

Les casques sauvent des vies